«Si un cessez-le-feu intervient vite, l’Europe évitera une récession»
Interview paru dans l’AGEFI le 16-17 mars 2022
GUERRE EN UKRAINE.
Croissance, inflation, marchés actions ou devises, les stratégistes de l’Isag évaluent les conséquences économiques du conflit déclenché par la Russie.
Débat spécial.
Pour la zone euro cette année, leur prévision de croissance a été divisée par deux à 2,5%. Pour la Suisse, le produit intérieur brut ne devrait plus croître que de 2,7% contre les 3,45% espérés lors de leurs précédentes prévisions, formulées fin novembre.
La guerre en Ukraine menée par la Russie a bouleversé tous les scénarios conjoncturels.
Les membres de l’Isag, l’association qui réunit les responsables des investissements des principaux établissements financiers basés à
Genève, n’avaient depuis longtemps éprouvé autant de difficulté pour formuler des projections pour la croissance, ou les marchés
boursiers. Dans leur débat trimestriel avec L’Agefi, trois d’entre eux expliquent pourquoi ils s’attendent aussi à ce que l’euro ne
vale plus que 99 centimes de francs à la fin de l’année. Serge Ledermann, fondateur de 1959 Advisors, Fabrizio Quirighetti, CIO
de Decalia, et Daniel Varela, CIO de Piguet Galland, redoutent aussi une récession en Europe si le conflit dure plus d’un mois ou
deux.